J’ai l’immense chance d’être goûteur dans le quartier probablement le plus prolifique du Québec. Nombreux sont les restaurants qui ouvrent leurs portes à Limoilou depuis trois ans. Le secteur a ses classiques, mais parfois de petits nouveaux viennent brasser la cabane. Après Soupe et Cie, qui a changé la face sud de la 3e Avenue – et pas juste à cause de sa terrasse de brassières –, voilà qu’un redoutable aspirant vient de s’installer en face.
Le local : un ancien salon de coiffure, reconverti en boutique de cupcakes, maintenant métamorphosé en restaurant thaïlandais fort pertinent. Que dire des rénovations ? Une transformation, un tour de force magnifique. Emmanuel, le propriétaire, m’a confirmé qu’aucune firme de design intérieur n’avait contribué à cette nouvelle couverture. On se croirait presque dans une pagode. Feutré et boisé ; j’ai rarement vu un mobilier si adapté à l’appellation « bistro ». De plus, on a rendu apparent un joli mur de briques.
La bouteille de Asahi (7,25 $ !!) est aussi chère qu’une pinte. C’est 3,25 $ à la SAQ pour une canette de 500 ml de Asahi, et c’est un peu frustrant, puisque que c’est la meilleure bière offerte au menu. Lorsque j’ai le choix entre un fût de Cheval blanc (qui est encore très bonne) ou de la Carlsberg à 7,50 $, je désespère. Le choix de bière est à améliorer.
Sinon, le menu se décline en quatre catégories très intéressantes : soupes et entrées (attention, il y aura de la soupe tonkinoise sous peu), sauté thaï, les à-côtés, et un choix de sushis très digne qui risque de brouiller les cartes dans le quartier.
Le bok choy et moi
On m’a recommandé les calmars Shangai en entrée (11 $) et j’étais heureux d’obtempérer. Ces calmars frits sautés avec des oignons rouges et des échalotes sont croustillants et poivrés, servis avec une sauce au curry rouge qui m’a subjugué. J’ai demandé des précisions pour la sauce, je pensais qu’elle était à base de sriracha et fromage. Je recommande ce délice aux amateurs de calmars frits. Ils valent le détour et il y en a beaucoup.
Entre mes deux plats, j’ai été ravi qu’on remplace mes baguettes, une petite attention qui fait la différence. On m’a proposé pour plat principal le Ramen Myagi à 13,50 $, servi dans un magnifique bol en forme de bateau. Vous pouvez le commander au bœuf ou au poulet.
Garni de bok choy, de poulet frit de style popcorn, de poivrons rouges, d’oignon et de petites graines de sésame grillées, le ramen est sauté dans une sauce aux huîtres. La sauce est juste assez piquante, elle donne un peu chaud et soif. Magnifique sauté, un peu salé par endroit, mais bien assaisonné lorsqu’on mélange. On ne mange pas assez de bok choy en général, quel légume fascinant.
Ce qui fait la différence
C’était un mardi 19 h, le restaurant était à moitié plein et des jeunes filles s’installaient sur la terrasse avec des couvertures pour le souper. On offre les couvertures en terrasse, une autre petite attention remarquable. J’ai bien aimé le choix musical, pour moi, c’est important une bonne trame sonore. Il reste beaucoup de plats à explorer au Myagi. Le menu midi est à 14,95 $ et comprenait cette journée-là pas mal de choix de makis. Il n’y avait que des femmes aux fourneaux, je tenais à le relever parce que c’est assez rare.
Miyagi bistro thai et sushi
523, 3e Avenue
(418) 614-4040
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