Il était temps qu’une boulangerie arrive dans Saint-Albert et surtout sur la 1re Avenue, une zone qui semble moins populaire qu’avant… Des fermetures comme celle du Metro ont eu comme effet de déprécier le secteur depuis deux ans, mais ça commence à changer. Le quartier se transforme et présente des alternatives viables – on le souhaite ! – et stimulantes.
La Boîte à délices est avant tout une boulangerie, mais c’est aussi une petite caverne d’Ali Baba soignée, d’où nous sommes repartis les mains pleines. J’y ai d’ailleurs pris plus de photos que d’habitude. On y retrouve des condiments, de magnifiques tajines et des assiettes, en passant par des bibelots de chameaux, le tout à bas prix.
Le prêt-à-manger n’est pas cher et souvent concocté avec le pain du matin. Un café régulier avec sous-marin six pouces et baklava revient à 9,95 $. Le douze pouces à l’agneau est à 7,95 $. À 4,35 $ le six pouces, faudrait pas que j’habite proche. Ma collaboratrice a pris une petite soupe, mais elle aurait pu prendre une soupe repas. Sa petite soupe avait cependant un bon gabarit. Avec un Dr Pepper, j’ai rajouté un dessert et nous avons dîné pour 20 $.
Tel un Alexandre Despaties sans abdos
La soupe est faite à partir de vrai bouillon de poulet, mais goûte un peu la tomate. C’est qu’à la Boîte à délices, on peut acheter une base de bouillon de poulet aux tomates. Elle goûtait un peu la soupe aux légumes de ma grand-mère avec du paprika. Mon sous-marin à l’agneau était bon. J’avais rarement goûté un agneau si peu épicé cependant. L’agneau dans les shish taouks est plus mariné ou travaillé habituellement, celui-ci était un peu sec. Mais le gingembre, la mayonnaise et la moutarde l’ont fait ressortir. Le pain frais sauve la mise, et n’arrache pas les gencives.
Le comptoir à desserts impressionne d’autant plus avec une variété solide de petits gâteaux dont plusieurs m’étaient inconnus. Parlons de la rose des sables que je devais essayer. Toute imbibée de miel et entourée de sésame, elle s’est éprise de moi. D’autres pâtisseries se sont essayées, mais c’est elle que j’ai choisie. Elle est assez spéciale à manger, il faut la concasser un peu avec sa fourchette. J’y repense et j’aurais dû prendre un thé à la menthe pour la tremper dedans… Par la suite, on utilise le plus souvent ses mains, qui deviennent très collantes, mais on y replonge tel un Alexandre Despaties sans abdominaux. Alléchante, elle donne l’impression de manger un essaim d’abeilles et coûte 2,75 $. Une bagatelle.
Repartir l’estomac plein… et les mains pleines aussi
Après le dîner, on s’est mis à fouiner un peu pas mal. On a trouvé des produits rares, intéressants et bon marché. Premièrement, il y a un frigidaire voué aux olives fraîches, au gingembre et au fromage feta, plus loin, un pot de brochettes d’oignons et de cornichons marinées (que Michel Louvain adore), plus près, une pinte d’huile d’olive organique extra vierge à 9,99 $. Nous découvrons des étalages bien rangés de théières brillantes, d’assiettes et de bols absolument magnifiques. J’ai acheté le bol mauve à 8,99 $ et une petite assiette à olives. Nous avons failli repartir avec un chameau.
Pour les amateurs de couscous, c’est probablement l’endroit idéal pour acheter un tajine. Je regrette de ne pas avoir connu l’endroit avant Noël.
La Boîte à délices est ouverte depuis près de trois mois et avec la Caisse populaire Desjardins comme voisine, on peut penser qu’elle tirera son épingle du jeu. Il y a aussi tout le bassin de Saint-Albert, voire de Saint-Odile. Vous ai-je parlé du pain ?
En ces temps austères de janvier, je pense souvent à mes petits restaurateurs qui en arrachent. Encouragez-les, mangez local !
La Boîte à délices
3214 1re Avenue
418 614-9009
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