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Ne me quitte pas, petit poulet rôti!

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Je suis allé manger chez Os avec Agathe Vergne, blogueuse pour Monlimoilou.com depuis le 3 décembre 2013. Beaucoup de textes d’Agathe pourraient être cités en exemple pour son style personnel et touchant. Ils ont réussi à rejoindre bon nombre de lecteurs. J’ai eu la chance, pour ma part, de côtoyer ma collègue dans de trop rares partys de Noël qui passent comme l’éclair et pendant lesquels on saute d’un blogueur fou à un autre. Aujourd’hui je peux enfin m’attarder…

Accompagnés de sa fille Romane et de son fils Lucien, on a pris place tout près de la fenêtre qui donne sur le coin des enfants. Penser l’ergonomie d’un resto pour faire place aux enfants nous laisse croire que les propriétaires viennent du coin et connaissent le quartier. Une petite maison avec des livres déposés sur les combles, des  jouets et un tapis de course, on ne peut demander mieux. Un souci qui se reflète aussi dans l’excellent service.

brocheÀ contre-courant

Agathe me signifie son départ du Québec ; après dix années ici, elle déménage à Toulouse. Le climat est une des causes principales, mais c’est pour retrouver la famille et les amis. Un retour aux sources que je qualifie sur le tard à 32 ans, avec deux enfants. Serait-ce le dernier hiver qui t’a achevée ? Agathe, en fronçant des sourcils, admet que ça a pesé un peu dans la balance. Ces Méditerranéens deviennent bien pâles, l’hiver, au Québec.

Elle choisit la poitrine de poulet, moi aussi. J’aime bien la tradition du choix du chef à 10 $ en rôtisserie. Il peut nous donner une cuisse ou une poitrine ; le risque fait économiser 2 $ pour la poitrine ou 1 $ pour la cuisse.

Il y a aussi deux choix de sauces : la BBQ ou la maison. Agathe choisit la BBQ, alors je me rabats sur la maison. Beaucoup d’entrées sont au menu (comme la salade ou le parfait de foie gras), mais nous passons ; le poulet nous tenaille. Lucien prend le menu pour enfants « petit poulet » à 7 $. Romane mange ses biscuits en lançant des sourires qui me forcent à sortir l’appareil photo de mon sac.

romaneMaintenant joufflue, Romane est venue au monde à six mois et demi. « Elle n’était pas plus grosse qu’un des poulets sur la broche là-bas… C’est vrai ! » Agathe rit, mais ce fut une épreuve. Nous étions tous derrière elle sur Facebook à suivre les derniers événements et envoyer des ondes positives à Romane qui pesait une livre et neuf onces. Le 20 mars dernier, elle a eu un an.

Lulu avait acheté des lunettes fumées en forme de cœur ce matin-là. Il a mangé son assiette en me montrant sa montre et ses souliers. Il a aimé. J’ai pris la liberté de lui demander une note sur 5 étoiles : Lucien donne 5 étoiles, sans hésitation. Comme dessert, il a détruit son brownie. Romane, la vedette du restaurant, mangeait encore ses biscuits.

Parlons poulet

luluExcellente poitrine avec des épices qui m’ont rendu nostalgique du quartier portugais de Montréal. Du poulet de grain de la Ferme des voltigeurs de Drummondville. Nous avons fouillé en profondeur avec nos mains vers la fin pour trouver des morceaux encore plus délicieux. Nous nous sommes ensuite excusés mutuellement pour notre manque de grâce.

La Sauce

pouletJ’ai pris les deux sauces finalement parce que c’est sérieux, la sauce ! On est habitué au Québec à la sauce BBQ salée. Chez Os, on propose des sauces avec des arômes d’agrumes. Moins salées, un peu plus sucrées, ces sauces fonctionnent, mais leur côté amer m’a déçu. Est-ce qu’on mettrait du zeste de citron dans la sauce à poutine du Pierrot ? Non ! Par contre, c’est important d’essayer des nouvelles affaires. Comme le ketchup et la mayonnaise pour les frites, c’est une question d’adaptation. Chapeau bas pour l’innovation et l’inventivité.

Les p’tits plus

L’assiette est accompagnée d’un petit bout de baguette dorée de la Boîte à pain subtilement beurrée. Les patates grecques, tranchées sur place, sont délicieuses et cuites dans le gras de poulet. J’aimerais bien retrouver un choix de frites traditionnelles. Est-ce qu’il y en a ?

Pour compléter le trio, une liqueur québécoise des Cantons-de-l’Est qui manque de reconnaissance, la Bull’s Head. Un excellent mélange de gingembre qui te gargarise le fond de gorge et duquel s’extirpe une fraîcheur peu commune. Elle semble moins sucrée aussi. La base d’eau utilisée par la Bull’s Head m’a fait penser au Saint-Justin. On trouve aussi un bon choix de bières et spécialités de Boréale.

L’endroit, plein à craquer, révèle d’excellents cuisiniers, dont Guillaume Poisson et Simon Carpentier. Ce dernier vient d’arriver de la brasserie artisanale la Korrigane, où il a cuisiné un menu qui fait mon bonheur depuis trois ans. Une perte pour Saint-Roch, une belle prise pour Limoilou.

Ce restaurant va hanter le quartier. J’Os(e) prévoir un succès qui va dépasser les frontières de Limoilou si les prix demeurent compétitifs et s’adaptent à l’inflation.

Épilogue

loup-davidAu nom de toute l’équipe de Monlimoilou.com, je tiens à remercier Agathe Vergne pour sa contribution depuis  trois ans.

Que d’autres médias en France puissent découvrir et profiter de ta plume élégante. De la part de toute l’équipe, bonne chance à toi et toute ta petite famille dans tes nouvelles aventures. Puisses-tu nous revenir avec Romane, Lulu et ton mec en pleine forme.

A lire : Le curieux destin de Limoiloup, par Agathe Vergne.

 

Os Rôtisserie de Quartier
1166, 3e Avenue
581 300-4043

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